Res com un bon llibre

Editorial: Gallimard

Pàgines: 184

Any: 2015

EAN: 9782070465811

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Venise, évidemment. Pourquoi changer de décor, de lumière, d´air ambiant, quand ici tout est parfait. Venise, et sa « magie médiumnique », impalpable et évidente comme le sacré : « On la voit sans la voir, on l´entend sans l´entendre, elle disparaît parfois pendant des semaines ou des mois, et soudain, dans une clarté imprévue, elle est là. On la respire, elle fait signe, elle fait flamber les toits et les mâts, l´espérance pour rien recommence. » Il y a longtemps que le narrateur des romans de Philippe Sollers y a ses habitudes, son emploi du temps réglé, entre lectures, promenades, méditation. La compagne de ces instants parfaits, elle, n´est plus là – plus de ce monde. Alors, « après tout, pourquoi ne pas dis­paraître ici, tranquillement, dans l´ombre ? J´ai ce qu´il faut comme produit, crise cardiaque, petite buée dans les médias, et basta. Plus d´informations désinformantes, plus de bavardages, plus de mécanique des gestes ». Mais le ciel peut aussi attendre... Donc, Venise. Nous y sommes, aux côtés du narrateur, « Il Professore ». Alentour, deux figures de femme : Ada, « mon ardeur », masseuse professionnelle, chamane ou presque, dont les mains expertes savent ressusciter « ce corps qui pèse et qui s´use », et la jeune Loretta. Posés sur le bureau, dans le petit appartement aux volets presque clos, quelques livres, très peu, puisque « à part Saint-Simon et les classiques chinois, je ne lis plus que les journaux et des dictionnaires ». Dans les journaux, ce sont les symptômes de la folie collective planétaire qui s´étalent, et que le narrateur relève et commente – folie mortifère, proliférante, protéiforme, hydre à mille têtes, mille visages hideux parmi lesquels la vulgarité, le conformisme, l´ignorance, la lourdeur, l´obsession pour le mal, le refus de l´Histoire... La liste est longue – vraiment trop longue –, à laquelle il entreprend d´opposer une sorte de bréviaire de survie, son Art de la guerre à lui : un Manuel de contre-folie. Pour interlocuteur privilégié, en cet exercice, il choisit Saint-Simon, le scribe insolent de la Cour, c´est-à-dire de l´enfer, donc l´ennemi du diable – « Dieu est mort, mais, depuis cet angle vide, son secrétaire observe tout à la loupe, mariages, naissances, bâtardises, fortunes, vols, usurpations, trafics, agonies, ruines. Rien ne lui échappe, et ça va vite. Cet homme est un tourbillon dans un tourbillon... » C´est aussi pour cela qu´on lit les romans de Sollers : parce qu´ils nous ramènent toujours vers la grande Bibliothèque et les grands textes pour toujours vivants. Parce qu´ils relient et intercèdent, tracent des liens, tirent des fils. Parce que, à travers eux, Sollers aussi est un médium.
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